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Le plurilinguisme du Pays basque n'étonne pas Tanveer et Saifullah Khadm, puisqu'ils ont connu une situation similaire au Pakistan.

Tanveer et Saifullah apprennent l'euskera à Azkoitia

17.01.2013

«Tanveer Hussain et Saifullah Khadm Hussain ne sont pas d'origine basque. Ils viennent du Pakistan et ne sont ici que depuis quelques années. Ils sont tous deux en processus d'« euskaldunisation » [étudiants de basque, ndt] et assistent pour ce faire toutes les semaines au cours de basque organisé à Azkoitia par l'association Banaiz Bagara». C'est ainsi que commence le reportage publié par l'hebdomadaire Argia, signé par Iure Eizagirre, que vous pourrez lire intégralement ici.

Tanveer Hussain est arrivé à Azkoitia il y a deux ans. Saifullah Khadm Hussain était déjà là, puisqu'il réside dans cette commune de Gipuzkoa depuis un an de plus. Ils ont d'abord appris l'espagnol mais ont eu très vite envie d'étudier le basque puisque, selon eux, c'est une langue nécessaire ici. « Lorsqu'on leur demande pourquoi ils étudient le basque, ils répondent qu'ils ont envie de l'apprendre » écrit Argia dans cette interview intéressante.

Les deux pakistanais ont commencé à apprendre notre langue dans les cours organisés par Banaiz Bagara, avec la professeur Petra Elser. Leur objectif est de pouvoir communiquer en basque, pour pouvoir parler avec les gens dans la rue. « Ces cours sont destinés aux personnes qui, sans accorder trop d’importance à la grammaire, souhaitent apprendre à communiquer en basque et n'ont pas le temps de se rendre dans une euskaltegi [école de basque, ndt] », explique Elser.

Le plurilinguisme du Pays basque n'étonne pas Tanveer et Saifullah Khadm, puisqu'ils ont connu une situation similaire au Pakistan. Tous deux sont de Gujrat, province de Punjab. Là-bas la langue officielle est l'ourdou, mais des millions de personnes parlent panjābī, dont ces deux habitants d'Azkoitia. « Chez nous et à la maison nous parlons panjābī, et ourdou à l'école », expliquent-ils. L'ourdou est utilisé pour les échanges formels, mais on utilise généralement le panjābī pour les autres échanges plus familiers. Par conséquent l'ourdou est réservé au domaine professionnel, scolaire, universitaire, officiel, etc. Dans les écoles aucune matière n'est enseignée en panjābī même s'il s'agit de la langue de communication principale dans cette province. Néanmoins le panjābī n'est pas en voie de disparition puisqu'il est utilisé à la maison et dans la rue et que c'est la langue qu'utilisent également les pakistanais résidant au Pays basque pour communiquer entre eux. Les deux langues sont par ailleurs utilisées à la télévision.